Le Banon AOC (France).

L’histoire du Banon commencerait il y a fort longtemps puisque la légende raconte que l’Empereur Romain Antonin LE PIEUX en « mangea tant qu’il en mourut« .

Le Banon possède l’AOC depuis 23 juillet 2003.

Le Banon est un fromage français à base de lait de chèvre cru et entier, de 6 à 7 cm de diamètre et de 100 grammes environ.

La zone d’appellation compte 31 cantons (179 communes) sur 4 départements (Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Vaucluse et Drôme).

La production du lait, la fabrication et l’affinage des Banons sont effectués dans l’aire d’appellation.

Le nom du fromage, Banon vient d’un petit village adossé au plateau d’Albion entre Lure et Ventoux, au coeur des collines chères à Jean Giono.

Le lait provient de chèvres de races provençalerove et alpine.

Une des particularités des Banons est son « pliage » dans des feuilles de châtaigniers maintenues à l’aide d’un brin de raphia naturel.

Avant d’être utilisées, les feuilles de châtaigniers sont humidifiées par trempage dans de l’eau bouillante et/ou vinaigrée puis égouttées. Il faut 5 à 8 feuilles pour plier chaque fromage de Banon.

FABRICATION

Emprésurage – Caillage :

  • ¤ Après la traite, le lait est mis à cailler (1 à 2 heures) à l’aide de présure. Caillage doux.

Egouttage :

  • ¤ Le caillé est coupé et mis à la louche (moulage manuel) dans les moules. Le caillé s’égoutte de 24 à 48 heures à + 20°C. Il est régulièrement retourné.

Affinage :

  • ¤ Le fromage est démoulé et salé (tome fraîche). Le fromage est affiné 5 à 10 jours avant le pliage et ensuite de nouveau affiné sous feuilles de châtaignier 10 jours minimum.

Etiquetage :

Chaque Banon est revêtu de l’étiquette.

Le Banon se consomme avec des vins de son terroir (Côte du Rhône, Côte du Ventoux ou Côte du Luberon).Avec un Banon plus mûr, un Muscat de Beaume de Venise ou un Rasteau doré sont à conseiller.www.banon-aoc.com/

Le Piment d’Espelette.

Le Piment d’Espelette (Ezpeletako Biperra en Basque), est un produit cultivé au Pays Basque.

Il tire son nom de la commune d’Espelette (Pyrénées-Atlantiques).

Cette plante est originaire d’Amérique du Sud, elle a fait son apparition au Pays Basque au XVI° ou XVII° siècle.

Le piment a très vite été utilisé comme condiment et conservateur des viandes et du jambon.

A partir du mois de septembre, Espelette devient pittoresque avec les guirlandes de piments sur les façades des maisons.

La fête du piment se déroule chaque année le dernier week-end d’octobre.

Le Piment d’Espelette est classé AOC depuis le 1er juin 2000 (AOP le 22 août 2002).

L’aire de production regroupe 10 communes : Ainhoa – Cambo-les-Bains – Espelette – Halson – Itxassou – Jatxou – Larressore – Saint-Pée-sur-Nivelle et Ustaritz.

Les piments sont commercialisés frais, en cordes (tresses) ou en poudre. Les 3 présentations bénéficient de l’AOC.

En Gastronomie: Il sert à relever la Piperade, le ragoût de veau (Axoa), le poulet basquaise, le jambon, les farces…..

Sur l’échelle de Scoville, il a une valeur de 4, il n’est donc pas plus fort que le poivre, par contre il est plus parfumé car il reste longtemps à sécher au soleil.

Site très bien conçu:

http://www.pimentdespelette.com/

Le Lard d’Arnad (DOP) Italie.

Le Lard d’Arnad est une charcuterie traditionnelle du Val d’Aoste. Il bénéficie de l’AOP (DOP en italien).

Il est obtenu à partir du lard d’épaule d’un porc de 160 kg minimum et d’au moins 9 mois, dont la viande doit être rosée et sans taches. L’épaisseur du lard ne doit pas être inférieure à 3 cm.

Sa préparation prévoit l’ébarbage du lard, il est ensuite mis en Doils  (moules en bois ne permettant pas à la saumure de s’échapper) en couches alternées avec du sel, de l’eau bouillie avec du sel, du poivre, du romarin, du laurier, de la sauge, des clous de girofle, de la cannelle, des baies de genièvre, de la noix de muscade et de l’achillée. Le récipient est fermé pour l’affinage d’une durée de 1 ans.

Le produit final est quadrangulaire et pèse de 3 à 4 kg. Depuis toujours le lard d’Arnad est conservé et affiné dans les doils. Le premier inventaire du Château d’Arnad datant de 1763 indique déjà la présence de 4 doils dans les cuisines.

Pour consommer le lard d’Arnad, il existe traditionnellement 2 façons de le servir :

  • * en tranches fines avec de la polenta sautée pour que le lard fonde et que son arôme s’unisse à celui de la polenta
  • le bocon du diable, sur des tranches de pain noir de seigle sautées à la poêle avec de l’ail et du miel.

La Féhta dou lar (fête du lard) à lieu le dernier dimanche d’août.

Un grand merci à Manuela Parolo (cheffe du Val d’Aoste) pour nous avoir fait goûter ce magnifique produit lors du 14ème Mondial des métiers à Lyon en février 2010.

Le Cacaoyer Trinitario.

Les cacaoyers Trinitario 

L’origine du groupe de cacaoyers Trinitario n’est pas certaine. Il est cependant fort probable qu’il s’agisse d’hybrides issus d’un croisement entre une variété de Criollo et de Forastero amazonien. La qualité de leur cacao et leurs caractéristiques visuelles semblent être nées d’un subtil mélange entre ces deux grands groupes. La couleur des fèves, la taille des arbres et la forme des cabosses peuvent en effet varier suivant les espèces de Trinitario.

Le caractère botanique insaisissable et intermédiaire de ce groupe de cacaoyers séduit pourtant les chocolatiers, puisque l’on compte entre 10 et 15% de cacaoyers Trinitario parmi les arbustes producteurs de cacao dans le monde. Les différentes variétés de ce groupe d’arbres sont cultivées dans de nombreux pays, tels que le Venezuela, le Brésil, le Mexique et le Cameroun.

Comme les Criollo, les Trinitario présentent des cabosses rouges, puis oranges à maturation. En moyenne, 150 cabosses sont produites par un arbuste en une année, ce qui équivaut à environ 6 kg de cacao.

Le Cacaoyer Forastero.

Les cacaoyers Forastero

Il s’agit très certainement du groupe de cacaoyers le plus cultivé dans le monde. Sa production représente en effet 80% de la production mondiale de cacao.

Si les Forastero amazoniens sont si présents chez les cultivateurs de cacaoyers, c’est en grande partie du fait de leur résistance aux maladies et de leur précocité. La culture de ce type de cacaoyer présente d’autres avantages tels que sa vigueur et sa productivité importante.

Les Forastero sont cultivés dans l’Ouest Africain, en Amérique centrale, au Nord de l’Amérique du Sud, au Brésil ainsi qu’en Equateur. Du fait de sa large production et de sa facilité à être cultivé, ce type de cacaoyer pourrait bien connaitre une plus grande expansion à l’avenir.

La qualité du cacao de la plupart des cacaoyers Forastero est considérée comme « courante », tandis que la variété cultivée en Equateur offre une qualité de cacao supérieure.

Ce groupe d’arbre est reconnaissable par ses cabosses lisses jaunes et vertes, par ses amandes de couleur pourpre et par la saveur amère de son cacao. Les fèves de cacao de ces cacaoyers contiennent du tanin en grande quantité. Ce type d’arbre dispose de 30 à 40 fèves de cacao par cabosse.

Le Cacaoyer Criollo.

Les cacaoyers Criollo (princes des cacaoyers)

Le groupe des cacaoyers Criollo se démarque par la saveur de son cacao. Il s’agit en effet d’une famille de cacaoyer très appréciée par les chocolatiers en ce qui concerne la confection de produits de luxe.

Très peu amer, le cacao issu du groupe des Criollo offre un arôme fort et une finesse gustative remarquable. Cette douce saveur si estimée dans la profession ne permet pourtant pas à ce groupe de cacaoyer de connaitre une production importante. Son manque de vigueur et sa sensibilité aux maladies posent problème aux cultivateurs.

Aujourd’hui, ce type de cacaoyer est beaucoup moins présent sur le marché du cacao que les autres espèces. Les fèves des Criollo ont pourtant tendance à fermenter facilement. La multiplication végétative, une méthode de reproduction très utilisée dans la culture du cacaoyer, n’est pas évidente sur ce type d’arbre.

Le cacao Criollo est le plus rare et le plus recherché de toutes les variétés de cacao. C’était celui des mayas.

Son arbre très fragile est de bas rendement, il demande un soin extrême, dont dépend la qualité du futur chocolat. 

Ce cacao exceptionnel peut être trouvé seulement par petites quantités (5 à 10 % de la production de cacao mondiale, dans les régions originales du cacao, surtout le Venezuela. Il produit des graines avec une peau très mince. Le cacao lui-même a une couleur très pâle et un arôme raffiné mais ne donne que de petites récoltes et des fèves très fragiles.

C´est le cacao  » Haute Qualité  » par excellence. Son origine est dans toute l’Amérique latine. Des documents qui datent de 1634 montrent que les premières cargaisons de cacao qui ont été envoyées en Espagne étaient des Criollo, avec l’inconvénient de la fragilité de ce cacao. Depuis lors, le Venezuela a été établi comme un des producteurs du meilleur cacao de  » Haute Qualité  » dans le monde.

On trouve le cacao Criollo aussi au Mexique, en Amérique Centrale, aux Antilles, en Colombie, à Trinidad, en Équateur, au Cameroun. 

L’Ail fumé d’Arleux – I.G.P.

L’Ail fumé d’Arleux a obtenu une I.G.P (Indication Géographique Protégée) le 17 mai 2013. Il est produit dans 62 communes du bassin d’Arleux (35 dans le Nord et 27 dans le Pas-de-Calais). Il s’agit d’un produit régional ancien et réputé.

L’ail d’Arleux présente la particularité d’être fumé, ce qui lui confère un aspect doré, un goût unique et une conservation exceptionnelle.

La variété d’ail utilisée est le rouge d’Arleux, un ail rose à violacé aux gousses de petite taille dont il existe plusieurs variantes selon les semences sélectionnées. Mais cet ail tardif, sa singularité il ne la prend qu’une fois arraché de terre et séché, grâce à une technique ancestrale: d’abord ficelé, à l’aide de raphia, en tresses de 20 têtes, ou en bouquets de 45 ou de 90 têtes, il sera ensuite suspendu dans un fumoir durant une dizaine de jours, roussissant et prenant un léger arôme fumé. Le combustible est à base de sciure de bois placée sous des briquettes de tourbe. Stockées dans un lieu sec, les tresses se conserveront une année.

Dans la région d’Arleux (localité au sud de Douai), l’ail est fumé depuis le XVIe siècle, grâce à la tourbe des marais environnants. Cette tradition connaîtra un nouvel engouement dans les années 1960, avec notamment l’établissement d’une foire qui se déroule chaque premier dimanche de septembre.

Cet ail apporte la subtilité de sa saveur fumée à la plus modeste salade, relève le goût des viandes rouges, de la volaille et du poisson, mais est aussi l’acteur principal d’une soupe qui lui est consacrée (à base de carotte, de pomme de terre et, bien sûr, d’ail local).

L’agneau de pré-salé du Mont-Saint-Michel – AOC.

Après 17 ans de travail de ses défenseurs, l’agneau de pré-salé du Mont-Saint-Michel obtient l’AOC le 9 juillet 2010.

L’AOC concerne les agneaux des havres de Régneville-sur-Mer et de la baie du Mont-Saint-Michel dans les parties normande et bretonne (51 communes sont concernées).

Mais qui dit AOC, dit contraintes :

  • ♦ les brebis doivent être issues de la zone d’élevage.
  • ♦ avant d’être abattus, les agneaux doivent être âgés d’au moins 115 jours et avoir passés 70 jours sur les prés-salés.
  • ♦ les agneaux ne doivent consommer ni complément d’alimentation, ni ensilage, ni OGM.

L’AOC est la reconnaissance d’un produit typique dont le goût si particulier est donné par la diversité des plantes, 70 espèces différentes, consommées sur l’herbu par les ovins.

Pour l’heure, 14 éleveurs (10 en Normandie et 4 en Bretagne) se sont lancés dans l’aventure AOC. Le cheptel de brebis est évalué à 5 000 têtes.

Chou Romanesco en velouté épicé, coppa et Cantal vieux.

Recette pour 15 amuses bouches :

  • • Trier en petits bouquets et laver 600 grammes de chou romanesco.
  • • Laver et émincer finement 100 grammes de blancs de poireau.
  • • Suer les poireaux dans 80 grammes de beurre.
  • • Ajouter le chou romanesco et mouiller avec 1,200 litre de fond blanc de volaille. Assaisonner sel et poivre blanc et une gousse de vanile grattée.
  • • Cuire 25 à 30 minutes à frémissements.
  • • Mixer, chinoiser. Ajouter 200 grammes de crème épaisse, quelques râpures de fève de tonka et de poivre long de Java.
  • • Dresser en petites soupières individuelles. Poser sur ardoises avec coppa, bâtonnets de Cantal vieux et une sommité de chou romanesco cuite à la vapeur.

Chaud froid de volaille de Bresse aux cèpes, quinoa aux agrumes, lotte sautée et pétale de tomate.

Recette pour 10 personnes :

  • * Confectionner une farce mousseline avec 200 grammes de filets de volaille de Bresse (AOC).
  • * Couper 10 morceaux de cèpes, sauter à la graisse de canard. Refroidir.
  • * Mouler 10 flexipan 1/2 sphérique de farce en insérant le cèpe au centre.
  • * Cuire au four à + 85°C pendant 15 minutes. Refroidir.
  • * Réaliser une sauce chaud froid (300 grammes de velouté de volaille et cèpes, 100 grammes de crème, 5 grammes de gélatine. Chinoiser et vérifier l’assaisonnement. Refroidir.
  • * Chaufroiter les mousselines (napper de sauce). Poser sur canapé de pain noir. Réserver au frais.
  • * Cuire 100 grammes de quinoa blanc et rouge pendant 12 minutes, refroidir et égoutter.
  • * Couper 40 grammes de poivrons de différentes couleurs en petits dés.
  • * Réaliser une vinaigrette (jus d’agrumes, huile d’olive et assaisonnement).
  • * Assaisonner le quinoa. Réserver au frais.
  • * Détailler 10 petits morceaux de lotte de 40 grammes. Faire sauter huile d’olive.
  • * Dresser sur assiettes à entremets. Chaud froid, lotte sur pétale de tomate confite, quinoa, finir avec 1 feuilleté aux céréales.