Le Beaujolais nouveau.

Le Beaujolais nouveau est un vin de primeur produit dans la région du Beaujolais (AOC) dont la commercialisation est autorisée à la fin de la vinification.

Le Beaujolais nouveau est mis en vente, dans le monde entier le troisième jeudi de novembre.

Le 8 septembre 1951, un arrêté du journal Officiel stipule que les vins d’appellation d’origine ne peuvent être vendus qu’à partir du 15 décembre.

Suite au lobbying des syndicats vinicoles, une note du 13 novembre 1951 précise « que certains vins peuvent être commercialisés sans attendre le déblocage du 15 décembre ».

Durant 15 ans, la date fut variable, et c’est en 1967 qu’elle fut fixée au 15 novembre jusqu’en 1985, année ou elle fut fixée au 3ème jeudi de novembre.

Cette année encore, c’est donc le troisième jeudi de novembre à 00h00 précises que vous pourrez déguster avec modération le Beaujolais nouveau.

La Langoustine.

Le terme langoustine ne désigne pas une petite langoustine, elle est plus proche du homard que de la langouste malgré son nom. C’est un crustacé d’eau de mer décapode marcheur très répandu en Europe occidentale.

Les pinces de la première paire de pattes ont une forme prismatique caractéristique. Sa carapace est rose jaunâtre et sa taille varie de 15 à 25 cm environ.

La langoustine est généralement vendue cuite, toujours sous glace. Sur le littoral ont trouve des langoustines crues, c’est un produit extrêmement fragile. A l’achat elles doivent avoir l’oeil bien noir, la carapace brillante, une bonne odeur.

La langoustine est sédentaire, elle vit dans un terrier (creusé dans la vase). Elle ne quitte le terrier pour se nourrir qu’à l’aube et au crépuscule (luminosité faible). La langoustine est omnivore.

En Italie, la langoustine dont ont a coupé la tête est appelée Scampi.

Les langoustines françaises les plus appréciées viennent du Guilvinec et de Lorient.

La langoustine est présente sur le plateau de fruits de mer, elle entre généralement dans la paella, décortiquer en cocktail, brochettes, garnitures diverses. Attention de ne pas les surcuire car la chair devient pâteuse.

Le Brochet.

Le brochet est un poisson d’eau douce qui habite les rivières, les lacs et les étangs.

C’est un poisson fusiforme (2 filets) couvert de fines écailles dont la taille varie en général de 50 cm à 1,20 mètre pour un poids de 2 à 10 kilogrammes. c’est un poisson maigre, sa chair est blanche et ferme. Il a beaucoup d’arêtes (prendre soin de les enlever soigneusement lorsqu’il est en filets).

Sa gueule est longue, aplatie et dotée de 700 dents pointues et crochues.

Sa période de frai se produit de février à avril dans une eau de +5 à +12°C.

Le brochet se cuisine en : quenelle (région lyonnaise), mousse, mousseline, terrine chaude ou froide, en filets (dos, escalopes…), en matelotes et autres spécialités régionales de poissons d’eau douce. Entier il est poché et servi froid.

Le brocheton (comme la truite) peut être cuit au bleu (très frais, voir vivant, vidé, rincer, arrosé de vinaigre et poché dans un court-bouillon bouillant).

Le Bigorneau.

Le nom,  bigorneau, vient du latin bicornis qui signifie « petite enclume ». Le coquillage a été baptisé ainsi en raison de sa forme lorsqu’il étire ses deux cornes. Elle  rappelle celle de la bigorne, une enclume à deux  cornes dont les orfèvres se servent pour marteler le métal.

Il existe 2 variétés de Bigorneaux :

  • – les français – petits, noirs et fondants en bouche,
  • – les portugais – de couleur gris foncé, plus gros.

La pêche se pratique à marée basse, à pieds, de septembre à décembre.

La pêche du bigorneau s’apparente plutôt à une cueillette.  Le coquillage vit en colonies importantes dans les secteurs rocheux recouverts de varech et sur les plages de galets et de pierres.
Pour le pêcher, il suffit de se baisser, de retourner les pierres ou de soulever les algues pour en trouver. Choisir les plus gros coquillages, les petits ayant peu d’intérêt.

Le bigorneau se nourrit d’algues et aime l’eau fraîche, il mesure entre 1 et 3 cm.

La pêche représente 30 000 tonnes par an entre Bretagne et Normandie. Le reste est importé d’Irlande.

Bien laver les bigorneaux à l’eau froide (voir les dégorger plusieurs heures). Pour la cuisson, les couvrir d’eau salée (30 grammes au litre) salinité de l’eau de mer. Ajouter selon votre goût : poivre, thym, laurier…. Mettre sur le feu et à ébullition éteindre le feu, couvrir et laisser 5 à 6 minutes ainsi. Egoutter et déguster tiède sur un bon pain beurré (1/2 sel de préférence).

Autres noms donnés au bigorneau : Bigorne, brelin, gajin, pilo noir, poulot, vignette, vignot, brigot, f’nis, falis, farin et même berlingot à Pleneuf et limas-doux à Quimperlé.

Anguille fumée de la Haute Vallée de la Somme.

L’anguille possède un cycle de vie étonnant :

En Picardie, elle se développe notamment dans les étangs le long du fleuve Somme surtout au printemps et en été. En hiver, elle se protège du froid dans la vase. Une dizaine d’années plus tard, elle cesse de se nourrir et traverse l’océan atlantique en direction de la mer des Sargasses au large des Antilles, où elle va se reproduire. Les nouvelles larves se laissent alors porter par les courants marins vers les côtes européennes, où devenues de petites civelles, elles colonisent à l’intérieur des terres.

En picard, l’anguille que l’on pêche entre Béthencourt et Bray-sur-Somme se dit “ cacheux ”. Neuf anguillères subsistent encore en vallée de la Haute-Somme.

Traditionnellement, l’anguille est fumée au feu de bois, ce qui lui donne son goût si savoureux.

L’anguille fumée est une tradition qui existe depuis des siècles en Somme. Une fois pêchée, l’anguille peut être fumée ou mangée fraîche : en matelote ou au vert le plus souvent. Elle peut aussi être fumée.

Pour la fumaison, on allume un feu, on suspend les anguilles dans le fumoir et l’on dépose de la sciure de hêtre sur les braises. Pourquoi la sciure de hêtre ? Parce que c’est celle qui donne le meilleur résultat au niveau du goût et de la coloration. La chair est légèrement grasse, moelleuse et subtilement salée. Elle fond dans la bouche.

Pour utiliser de l’anguille fumée, la tronçonner, ôter la peau, dégraisser légèrement si nécessaire.

Utilisations : assiette nordique de poissons fumée, canapés d’anguille fumée et raifort, soupes d’anguille fumée en croûte, salade d’anguille fumée pommes de terre et radis noir, pressé de foie gras et d’anguille fumée chantilly de raifort

La Cigale de mer.

La cigale de mer est un crustacé (décapode) proche du homard, de la langouste et de l’écrevisse.

Produit de la mer assez rare (500 kg  par an pour la France et une consommation nationale de 4 à 6 tonnes), la cigale de mer se vend chère chez les grossistes (60 à 70 € le kilo).

On distingue deux sortes de cigales de mer :

  • ◊ la petite cigale de mer ou cigalon (10 à 15 cm de longueur)
  • ◊ la grande cigale de mer (45 cm) capture et vente interdites depuis 1992.

La cigale de mer possède 2 palettes en avant de la tête pour  » fouiller  » le sable pour sa nourriture. Elle prend également la couleur des fonds de mer où elle vit.

C’est un crustacés à chair fine et au parfum subtil, elle se cuisine comme le homard ou la langouste, le plus souvent grillée ou en garniture de pâtes alimentaires.

Elle doit son nom français au  » bruit  » qu’elle émet et qui ressemble à celui de la cigale méridionale.

Autres noms : chambris (Marseille), macietta (Nice), tiané (Tahiti), slipper oi fiat lobster ou squillfish (Anglais).

La première photo montre de grandes cigales, par contre pour la dernière
Il s’agit de squilles, appelées zigali en Tunisie, glera en Algérie, et galeres à Marseille, ce sont les canocchie des vénitiens .
Les petites cigales ressemblent aux grandes, les squilles pas du tout, c’est un prédateur parfaitement surprenant, à la vitesse de frappe sans égale.
L’eau bout autour de ses pattes lorsqu’elle attaque…

L’Alose.

L’alose est un poisson migrateur de la famille des clupeidae. Elle vit en mer et remonte les fleuves au printemps pour pondre.

La grande alose ou alose vraie se pêche dans le Rhône, la Garonne, la Loire et l’Adour. Elle peut mesurer jusqu’à 60 cm. L’alose feinte ou alosa agone est un peu plus petite. Elle remonte peu les fleuves et se pêche surtout dans les estuaires et en mer. Une variété, fixée en eau douce, vit dans les lacs italiens. Elle est très appréciée des riverains.

Les aloses possèdent un corps fusiforme et argenté, une nageoire dorsale courte et une nageoire caudale échancrée. leur corps est orné de taches noires, un peu plus nombreuses pour l’alose feinte que pour l’alose vraie.

La phase de reproduction est appelée « bull » ce qui signifie bouillonnement, ébullition. Elle correspond à la venue en surface du mâle et de la femelle flanc contre flanc tournant en rond.

L’alose est en général commercialisée au printemps. Les écailles bien adhérentes, une chair ferme et élastique, un œil vif, clair et bombé sont des critères de fraîcheur.

L’alose à une chair fine, un peu grasse et s’altérant rapidement. Elle possède de nombreuses arêtes.

L’alose se mange grillée sur sarments de vigne à Bordeaux, dans le Gard et le Vaucluse elle est préparée à l’étouffée. A Nantes elle est cuisinée à l’oseille (mais aussi frite en darnes ou farcie entière).

L’alose peut être également apprêtée en soupes, pocher au court-bouillon ou braisée au four, en matelote (vin rouge ce qui permet de faire « fondre » les nombreuses arêtes).